mercredi 12 novembre 2014

Réforme des rythmes scolaires, état des lieux à Colombes



Un ministre a voulu graver son nom dans le marbre, un président a fait passer un texte en force : la réforme Peillon était née !
A Colombes, pour la mise en œuvre des TAP (Temps d'Activités Périscolaires), l’ancienne majorité avait retenu 3/4 d'heure chaque lundi, mardi, jeudi et vendredi, la 5ème matinée concernait le mercredi, et non le samedi, comme souhaité par 75 à 100% des familles consultées et 53% des Professeur(e)s des écoles sur l'ensemble des 38 écoles primaires.
Avec l’arrivée de la nouvelle majorité municipale, madame Nicole GOUETA s'empare du dossier de l'organisation de ces TAP. Premier constat : rien n'a été budgété par son prédécesseur concernant ces TAP. Opposée à cette réforme, elle dépose un recours au tribunal et puis se saisit de l'assouplissement introduit par Benoît Hamon, afin de regrouper ces 4 fois 3/4 d'heure en un seul après-midi de 3 heures. Cette décision est appuyée par la majorité des 38 Conseils d'Ecole. L'IEN (Inspection de l'Education Nationale) opte pour celui du vendredi.
Dès la rentrée 2014/2015, les animateurs communaux déposent un préavis de grève reconductible et illimité. De fait, dès le 5 septembre, les écoles ferment à 12h à l'issue des cours et les familles doivent se débrouiller pour récupérer leurs enfants à ce moment-là. Le 12 septembre, le même scénario se reproduit. Ce n'est que le 19 septembre qu'un service minimum est mis en place. La situation est grave : les TAP sont réalisés dans des conditions impensables : manque de matériel, d'espace d'accueil, d'animateurs spécialisés ou non (certains élus s'étant même rendus dans des écoles pour suppléer à ces personnels).
Bref, cette réforme non pensée en adéquation des réalités de terrain :
-  n'allège nullement la journée des enfants, présents pour certains de 7h 45 à 18h 30 à l'école ;
-  les activités gratuites et de qualité annoncées sont inexistantes ;
-  le personnel d'animation, en sous-effectif flagrant, ne peut pas assurer le niveau de service requis ;
-  les familles doivent s'orienter dans l'urgence vers des modes de garde onéreux afin que leurs enfants soient pris en charge les vendredis après-midi ;
-  les associations diverses doivent revoir leurs organisations de fonctionnement afin d'absorber l'onde de choc de cette réforme.
Une fois de plus, les familles sont prises en otages d'une situation politicienne qu'elles n'ont pas souhaitée ; avec cette réforme Peillon, c'est nous qui payons !

mercredi 5 novembre 2014

Le poids insupportable des dépenses de logement


Nous en faisons tous l'expérience chaque jour : le logement pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Dans le parc privé, il est passé de 9%  des dépenses en 1959 à 23% en 2013. Il atteint même les 40% pour 10% des ménages les plus modestes! C'est le premier poste de dépenses, bien avant la nourriture, l'habillement ou les loisirs. A Colombes comme dans toute la petite couronne, les loyers sont exorbitants : 20 € le m2 en moyenne.
La loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové) qui répondait à l'engagement de campagne n° 22 de François Hollande, devait encadrer les loyers du parc locatif privé. Manuel Valls, sous la pression des lobbies de propriétaires, a réduit la portée de la loi en la circonscrivant à Paris. Lors du Conseil Municipal du 25 septembre, un vœu a été proposé par les écologistes : demander au gouvernement d'expérimenter à Colombes l'encadrement des loyers du parc locatif privé. Ce vœu a été voté par l'opposition mais refusé par la droite. Mme Goueta prouve une fois de plus que le sort des plus démunis lui importe peu.