Un
ministre a voulu graver son nom dans le marbre, un président a fait passer un
texte en force : la réforme Peillon était née !
A
Colombes, pour la mise en œuvre des TAP (Temps d'Activités Périscolaires),
l’ancienne majorité avait retenu 3/4 d'heure chaque lundi, mardi, jeudi et
vendredi, la 5ème matinée concernait le mercredi, et non le samedi,
comme souhaité par 75 à 100% des familles consultées et 53% des Professeur(e)s
des écoles sur l'ensemble des 38 écoles primaires.
Avec
l’arrivée de la nouvelle majorité municipale, madame Nicole GOUETA s'empare du
dossier de l'organisation de ces TAP. Premier constat : rien n'a été
budgété par son prédécesseur concernant ces TAP. Opposée à cette réforme, elle
dépose un recours au tribunal et puis se saisit de l'assouplissement introduit
par Benoît Hamon, afin de regrouper ces 4 fois 3/4 d'heure en un seul
après-midi de 3 heures. Cette décision est appuyée par la majorité des 38
Conseils d'Ecole. L'IEN (Inspection de l'Education Nationale) opte pour celui
du vendredi.
Dès
la rentrée 2014/2015, les animateurs communaux déposent un préavis de grève
reconductible et illimité. De fait, dès le 5 septembre, les écoles ferment à
12h à l'issue des cours et les familles doivent se débrouiller pour récupérer
leurs enfants à ce moment-là. Le 12 septembre, le même scénario se reproduit.
Ce n'est que le 19 septembre qu'un service minimum est mis en place. La
situation est grave : les TAP sont réalisés dans des conditions
impensables : manque de matériel, d'espace d'accueil, d'animateurs spécialisés
ou non (certains élus s'étant même rendus dans des écoles pour suppléer à ces
personnels).
Bref,
cette réforme non pensée en adéquation des réalités de terrain :
- n'allège nullement la journée des
enfants, présents pour certains de 7h 45 à 18h 30 à l'école ;
- les activités gratuites et de qualité
annoncées sont inexistantes ;
- le personnel d'animation, en
sous-effectif flagrant, ne peut pas assurer le niveau de service requis ;
- les familles doivent s'orienter dans
l'urgence vers des modes de garde onéreux afin que leurs enfants soient pris en
charge les vendredis après-midi ;
- les associations diverses doivent
revoir leurs organisations de fonctionnement afin d'absorber l'onde de choc de
cette réforme.
Une fois de plus, les familles sont prises en otages
d'une situation politicienne qu'elles n'ont pas souhaitée ; avec cette réforme
Peillon, c'est nous qui payons !