mercredi 27 mars 2019

Manifeste pour un Colombes solidaire et fraternel


Colombes n’est pas pauvre. Pourtant Colombes n’est pas solidaire, car ceux qui la dirigent se détournent de la justice sociale, fiscale et écologique. Évidemment, Colombes ne peut pas tout. Beaucoup relève du gouvernement. Mais le maire et son conseil municipal peuvent énormément pour les plus modestes. À commencer par les habitants des quartiers populaires, les jeunes et les plus âgés parmi nous, mais ils ne sont pas les seuls, dont  le maire et le conseil municipal peuvent améliorer les conditions de vie.
Avec Mme Goueta, la situation de ces catégories modestes s’est encore dégradée.
Il en est de même pour la transition écologique qui doit être articulée avec la question sociale. D'une part parce que le dernier rapport du GIEC d'octobre 2018 a tiré la sonnette d'alarme et, d'autre part, parce que la société et tout particulièrement la jeunesse se mettent en mouvement, comme les dernières marches l'ont montré à travers le pays, pour prendre en compte sérieusement l'écologie.
Avec Mme Goueta l’écologie ne constitue nullement une priorité, vu le bétonnage, le règne de la voiture, la réduction des espaces verts… auxquels on assiste dans la ville.
Cela n’est pas acceptable et doit changer.
C’est ce que nous pensons, nous voulons dire et souhaitons faire pour rendre Colombes solidaire et fraternel, en vous proposant ce « manifeste ».
Comment ? Nous pensons que le problème est d‘abord démocratique. Remettre une partie du pouvoir aux Colombien-n-e-s et le reste suivra.
Un conseil municipal réellement démocratique doit impliquer de manière réelle les citoyens dans les décisions importantes
Les dérives antisociale et autoritaire dont fait preuve le pouvoir national, s’alimentent mutuellement. Ces dérives se retrouvent au niveau local. Colombes n’échappe pas à ces dérives, pire elles y sont exacerbées. Les décisions aberrantes et contraires aux intérêts des Colombien-n-e-s sont la conséquence du pouvoir autocratique dont Madame Goueta fait preuve depuis qu’elle est revenue aux affaires à Colombes.
Ces dérives ont une cause commune, profonde, la mise à l’écart du citoyen. C’est pourquoi, nous pensons que la chose la plus importante à faire est la réhabilitation de ce que nous appelons la démocratie continue. Cette forme de démocratie doit aller de pair avec la démocratie représentative. Celle-ci, bien qu’insuffisante, elle ne peut pas être rejetée, mais elle doit être complétée par de la démocratie directe.
Ce renouveau démocratique passe par la prise en compte du débat des citoyen-n-e-s dans l’espace public. Ce dernier apparaît ainsi de plus en plus comme un lieu social où se forme, par la délibération et la confrontation des arguments, la volonté générale. Il est donc légitime que l’espace public, par la mobilisation de ses acteurs, exige des représentants politiques de répondre aux questions sur lesquelles il s’est mobilisé.
Ce mode d’implication des citoyen-n-e-s dans le débat doit être pris en compte dans la décision publique et se traduire, par exemple, par des «Assemblées délibératives locales».
Ces assemblées regrouperaient toutes et tous les citoyen-n-e-s de la commune, en délibérant, préalablement à la décision du conseil municipal, sur tous les projets et actions d’envergure. Inscrites dans le programme électoral, ces assemblées primaires de citoyen-n-e-s seraient donc permanentes et garantiraient une action continue des habitant-e-s sur les affaires de la Cité.
Pour ces raisons, nous proposons la constitution d’une « Assemblée délibérative des Colombien-n-e-s » pourvue de véritables prérogatives démocratiques.
Ainsi, un conseil municipal réellement démocratique doit-il favoriser les quartiers populaires, le logement pour toutes et tous, une ville pour toutes et tous, l’emploi, la justice sociale, fiscale et écologique, la culture…
Nous reviendrons sur ces aspects et d’autres prochainement.

Les Motivé-e-s de Colombes, le 26 mars 2019.