Colombes
n’est pas pauvre. Pourtant Colombes n’est pas solidaire, car ceux qui la
dirigent se détournent de la justice sociale, fiscale et écologique. Évidemment,
Colombes ne peut pas tout. Beaucoup relève du gouvernement. Mais le maire et
son conseil municipal peuvent énormément pour les plus modestes. À commencer
par les habitants des quartiers populaires, les jeunes et les plus âgés parmi
nous, mais ils ne sont pas les seuls, dont le maire et le conseil municipal peuvent
améliorer les conditions de vie.
Avec Mme
Goueta, la situation de ces catégories modestes s’est encore dégradée.
Il en est de même
pour la transition écologique qui doit être articulée avec la question sociale.
D'une part parce que le dernier rapport du GIEC d'octobre 2018 a tiré la
sonnette d'alarme et, d'autre part, parce que la société et tout
particulièrement la jeunesse se mettent en mouvement, comme les
dernières marches l'ont montré à travers le pays, pour prendre en compte sérieusement l'écologie.
Avec Mme Goueta l’écologie
ne constitue nullement une priorité, vu le bétonnage, le règne de la voiture,
la réduction des espaces verts… auxquels on assiste dans la ville.
Cela n’est pas
acceptable et doit changer.
C’est ce que
nous pensons, nous voulons dire et souhaitons faire pour rendre Colombes
solidaire et fraternel, en vous proposant ce « manifeste ».
Comment ?
Nous pensons que le problème est d‘abord démocratique. Remettre une partie du
pouvoir aux Colombien-n-e-s et le reste suivra.
Un conseil municipal réellement
démocratique doit impliquer de manière réelle les citoyens dans les décisions
importantes
Les dérives
antisociale et autoritaire dont fait preuve le pouvoir national, s’alimentent
mutuellement. Ces dérives se retrouvent au niveau local. Colombes n’échappe pas
à ces dérives, pire elles y sont exacerbées. Les décisions aberrantes et
contraires aux intérêts des Colombien-n-e-s sont la conséquence du pouvoir
autocratique dont Madame Goueta fait preuve depuis qu’elle est revenue aux
affaires à Colombes.
Ces dérives
ont une cause commune, profonde, la mise à l’écart du citoyen. C’est pourquoi,
nous pensons que la chose la plus importante à faire est la réhabilitation de
ce que nous appelons la démocratie continue. Cette forme de démocratie doit aller
de pair avec la démocratie représentative. Celle-ci, bien qu’insuffisante, elle
ne peut pas être rejetée, mais elle doit être complétée par de la démocratie
directe.
Ce renouveau
démocratique passe par la prise en compte du débat des citoyen-n-e-s dans l’espace
public. Ce dernier apparaît ainsi de plus en plus comme un lieu social où se
forme, par la délibération et la confrontation des arguments, la volonté
générale. Il est donc légitime que l’espace public, par la mobilisation de ses
acteurs, exige des représentants politiques de répondre aux questions sur
lesquelles il s’est mobilisé.
Ce mode d’implication
des citoyen-n-e-s dans le débat doit être pris en compte dans la décision
publique et se traduire, par exemple, par des «Assemblées délibératives locales».
Ces assemblées
regrouperaient toutes et tous les citoyen-n-e-s de la commune, en délibérant, préalablement
à la décision du conseil municipal, sur tous les projets et actions d’envergure.
Inscrites dans le programme électoral, ces assemblées primaires de citoyen-n-e-s
seraient donc permanentes et garantiraient une action continue des habitant-e-s
sur les affaires de la Cité.
Pour ces
raisons, nous proposons la constitution d’une « Assemblée délibérative des
Colombien-n-e-s » pourvue de véritables prérogatives démocratiques.
Ainsi, un
conseil municipal réellement démocratique doit-il favoriser les quartiers
populaires, le logement pour toutes et tous, une ville pour toutes et tous, l’emploi,
la justice sociale, fiscale et écologique, la culture…
Nous
reviendrons sur ces aspects et d’autres prochainement.
Les Motivé-e-s de Colombes, le 26 mars 2019.