Une date importante en France, le 29 décembre 1967 : la loi
Neuwirth autorise la vente des produits contraceptifs (mais encadre la publicité).
Pour les mineures (21 ans à l'époque) il faut l'autorisation des parents pour
la délivrance de la pilule.
Mais il faudra attendre 5 ans pour que sortent les décrets
d'application si grandes sont les réticences de l'administration. Il faudra
encore 2 ans (1974) pour que la pilule soit remboursée et que les mineures
aient droit à l'anonymat.
Au XXIe siècle, prendre quotidiennement sa pilule est devenu un
acte banal, et les plus jeunes n'ont pas conscience que c’est un droit conquis
récemment. Car la contraception et la liberté qu'elle entraîne est bien un des
droits essentiels.
Or depuis la fin 2012, la suspicion est jetée sur les 3e
et 4e générations de pilules et sur le médicament Diane 35 utilisé comme
contraceptif, à la suite de plusieurs accidents vasculaires. Des avocats
s'empressent de recueillir les plaintes.
Certes, les pilules comportent des risques pour certaines
femmes, comme la grossesse pour d’autres. Mais les générations de pilules 1 et
2 peuvent être prescrites, avec l'avantage qu'elles sont remboursées, ce qui
n'est pas le cas pour beaucoup des pilules suivantes. La pilule est le moyen de
contraception le plus utilisé, surtout par les jeunes. Créer un mouvement de
panique n'est certainement pas salutaire. Et retirer brusquement Diane 35 du
marché, avant de réelles études a pu être préjudiciable, d'autant que le n°
vert n'a été activé qu’après le retrait.
N'est-ce pas plus dangereux de fumer ? N'y a-t-il pas des
grossesses à risques ? Si l'on compare les chiffres de mortalité ou de
maladies, qu'en ressort-il ?
Il y a d'autres moyens de contraception : un dialogue serein
avec le généraliste ou le gynéco doit permettre de trouver ce qui convient le
mieux à chacune. Faisons lui confiance, sinon changeons-en !
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