Amnistie, de qui ?

N'en déplaise à la gauche bloquée sur la contestation, il faut féliciter les socialistes de s'opposer à l'amnistie.
 Car il serait insupportable d'amnistier la violence patronale. 

Certes, ses auteurs présentent bien : pas braillards, ni débraillés, les patrons séduisent. La tonsure et les cernes sous les yeux comme les rides qui commencent à être profondes (signe que l'on travaille dur) les empêchant de jouer les jeunes premiers. Raison de plus pour ne pas oublier leurs méfaits.


Il serait scandaleux d'amnistier ce patron qui a inventé le licenciement minute. Sitôt annoncé, le licencié se voit offrir en plus  un cadeau : ne pas finir sa journée de travail.
 

Il ne saurait être question d'amnistier le patron de Moulinex responsable de la mort d'un ou plusieurs de "ses" salariés, morts de faim ou de froid dans leur voiture.


L'amnistie est inenvisageable pour ce responsable de Renault de Douai, ou d'ailleurs, qui a causé par des cadences infernales la mort d'un ouvrier par crise cardiaque.
 

Et quand à ce Taylor qui insulte les salariés de Goodyear, en les traitant de "fainéants"? 
Ah oui, lui il n'est pas concerné par l'amnistie puisqu'il n'est pas Français.


Comment cela, les autres ne sont pas concernés non plus ? Ils sont pourtant Français, non ? Ah ? Ils n'ont jamais été traduits ni condamnés en justice ? Merde alors !